Retransmissions des conseils municipaux

Monsieur Antoine LEFEVRE cède la présidence à madame Marie-France DOYEZ qui constate que les conditions de quorum sont atteintes.

Cette dernière rappelle que le Maire est élu au scrutin secret et à la majorité absolue parmi les membres du conseil municipal.

Avant de procéder à l’élection, elle sollicite les candidatures.

Monsieur Yves Robin présente la candidature d’Antoine LEFEVRE.

Monsieur Fawaz KARIMET présente la candidature de monsieur Damien DELAVENNE.

Le conseil municipal désigne deux assesseurs au président de séance qui sont Aude BONO et Yves ROBIN.

Madame Marie-France DOYEZ déclare le scrutin ouvert et fait procéder à l’élection du Maire.

Les opérations de vote étant effectuées, il est procédé au dépouillement dont le résultat est le suivant :

Nombre de votants………………………………...35
Nombre de suffrages déclarés nuls……………...2
Nombre de suffrages exprimés……………….....33
Majorité absolue…………………………………....17

Ont obtenu :

Antoine LEFEVRE………………………………....29 voix
Damien DELAVENNE……………………………….4 voix

Monsieur Antoine LEFEVRE est donc proclamé Maire à la majorité absolue et immédiatement installé dans sa fonction.

Monsieur Antoine LEFEVRE, Maire, prononce une allocution :

Mesdames et Messieurs les membres du Conseil Municipal,

Mesdames et Messieurs,

Mes chers collègues,

Le dimanche 23 mars, les Laonnois ont clairement choisi. En accordant près de 59% à la liste que j’ai eu l’honneur de conduire, c’est sans ambiguïté que nos concitoyens ont souhaité que notre équipe soit reconduite à la tête de la municipalité et que le projet que nous leur proposions soit mis en œuvre.

En cette période difficile où les inquiétudes sont grandes, alors que beaucoup doutent de leur avenir, cet élan exceptionnel que nous accueillons avec beaucoup de modestie engage la majorité municipale reconduite à être toujours aussi mobilisée au service des Laonnois.

En tête dans tous les bureaux de vote de notre Ville, mon équipe et moi-même accueillons, avec émotion et fierté, le fort soutien des électeurs obtenu dans les bureaux des quartiers populaires : Moulin-Roux, Saint-Exupéry, Breuil, maternelle Cité.

Cela confirme bien que notre présence sur le terrain, depuis 13 ans maintenant, et que notre bilan particulièrement significatif ont été appréciés de tous et reconnus à leur juste valeur.

Cela confirme aussi que la qualité des espaces publics et le « bien vivre ensemble », thèmes si souvent méprisés dans cette campagne et relégués au seul rang du « bout de trottoir », sont des sujets qui comptent particulièrement pour les Laonnois.

Voilà pourquoi, avec mon équipe municipale sortante, nous nous sommes beaucoup investis dans les aménagements de proximité, les travaux structurants et l’urbanisme.

Notre programme, validé par les Laonnois, poursuivra dans cette voie avec la réalisation de grandes opérations urbaines telle que, dès cet automne, la requalification complète de l’avenue François Mitterrand.

Au moment où je reçois du conseil municipal, pour la 3^e fois, la responsabilité des fonctions de maire, je veux, bien sûr, partager cette joie avec tous les colistiers et les élus qui m’accompagnent depuis 2001 ou 2008 mais je souhaite aussi vous faire part de certaines inquiétudes.

La première concerne, bien évidemment, les moyens dont notre collectivité disposera dans les années à venir.

Chacun sait que le Gouvernement annoncera, après le second tour des élections municipales, comment il réduira de 10 milliards les dotations aux collectivités et comment il financera les 50 milliards d’économies que notre pays doit trouver pour respecter ses engagements européens.

La réduction du déficit de notre pays est inéluctable et nécessaire. Pour autant, devant l’ampleur de ces économies à réaliser et certains choix nationaux de dépense publique qui interrogent, j’appelle l’Etat à bien prendre en compte le rôle essentiel des collectivités de proximité pour soutenir nos concitoyens les plus fragiles.

Pour être encore plus clair, je ne peux par exemple que m’inquiéter de la mise en place à marche forcée de la réforme des rythmes scolaires qui mécontente à la fois les parents d’élèves et les enseignants et, dans le même temps, de la réduction des dotations aux collectivités.

Plus de charges financières et moins de moyens pour les assumer ne peut, à long terme, qu’asphyxier les collectivités.

Vous le savez, nous nous sommes engagés à ne pas augmenter les taux des impôts communaux, pendant les six prochaines années, comme nous l’avons fait depuis 5 ans maintenant.

J’ai, par ailleurs, noté, pendant la campagne électorale, que chaque liste candidate proposait le même engagement et cela est heureux pour les Laonnois.

Moins de ressources et plus de charges, voilà la difficile équation à résoudre qui sera celle de la majorité municipale pour les six prochaines années et nous devrons faire les meilleurs choix de gestion dans ce cadre.

La seconde inquiétude dont je souhaite vous faire part concerne l’état de santé de notre démocratie. Le record national d’abstention constaté, dimanche dernier, dans notre pays a également eu un impact sur la participation dans notre Ville.

Si la liste que je conduisais en 2014 a reçu pratiquement le même niveau de voix qu’en 2008, je ne peux que m’interroger sur le fait que plus de 1000 électeurs ayant participé au scrutin de 2008 n’ont pas souhaité prendre part au vote cette année.

La défiance grandissante de nos concitoyens, d’abord vis-à-vis de la classe politique nationale, a des conséquences réelles au niveau local.

Recevant scrutin après scrutin une confiance grandissante de la part des Laonnois, à titre personnel, je ne peux néanmoins que me sentir concerné par cette désaffection des scrutins locaux qui sont pourtant au cœur du quotidien des Laonnois.

Voilà pourquoi, mes Chers collègues, il nous faut être exemplaires, déterminés, endurants et courageux dans la gestion des affaires municipales.

Dans un département qui se dépeuple, durement frappé par le chômage, notre ville de Laon doit affirmer sa place de capitale départementale, développer son rayonnement et attirer des investisseurs.

Dans un contexte troublé, il est du rôle du conseil municipal et des élus qui le composent d’afficher fièrement les forces de notre Ville, de porter ses atouts et non pas, comme cela a pu être récemment le cas, d’abaisser les services publics locaux.

Dans cette enceinte, nous faisons tous de la politique, au sens noble de la gestion de la cité mais nous devons faire avant tout de la politique municipale.

Dans ce débat démocratique local, les élus de l’opposition, légitimés par le soutien populaire qui s’est porté sur eux, ont toute leur place. Je les reconnais. La majorité municipale les reconnaît comme tels et leur contribution à nos débats, à nos échanges dans toutes les commissions municipales, seront essentiels.

En retour, contrairement a ce qui a pu être le cas parfois les années passées, les élus de l’opposition doivent à leur tour reconnaître la légitimité des élus de la majorité, légitimité reçue sans ambiguïté dimanche dernier.

Chacun connaît ici mes profondes convictions républicaines.

Nul ne sera donc étonné que j’affirme ici, devant vous, qu’une démocratie en bonne santé est celle où une majorité et une opposition échangent, dialoguent, débattent avec vigueur et conviction mais dans le respect mutuel.

A l’aube de cette nouvelle mandature, je souhaite à toutes et à tous que nos débats soient constructifs pour l’avenir des Laonnois et de notre Ville, voici ce qu’attendent, de nous, nos concitoyens.

Vous me permettrez, pour conclure, d’adresser quelques remerciements.

Merci, tout d’abord, à ma famille dont le soutien est essentiel pour mener à bien ma mission.

Merci à Jean-Claude LAMANT, mon prédécesseur, toujours présent et qui, dès 1995, m’a accueilli au sein de son équipe. En 2001, il a souhaité me transmettre le témoin et je l’en remercie à nouveau.

Merci à mes proches collaborateurs pour leur efficacité et leur loyauté et merci aussi à l’ensemble des agents de la ville de Laon qui contribuent chaque jour à la concrétisation des actions des élus.

Merci à toute mon équipe, les anciens élus comme les nouveaux et merci tout particulièrement à notre jeune doyenne Marie-France qui vient de me transmettre cette 3^e écharpe.

Marie-France est une amie de plus de 30 ans entrée, comme moi, dans ce conseil municipal en 1995. Ceci prouve bien, avec de nombreux autres amis ici présents dans cette salle, que même en politique, l’amitié sincère est possible.

Dimanche dernier, j’ai évoqué les amis disparus : Freddy, Marc et Paco.

En cet instant, je souhaite, également, avoir une pensée toute particulière pour Daniel qui, il y a 13 ans tout juste, avec sa guitare et dans cette même salle, nous chantait : « Il changeait la Ville ».

Alors oui, Mesdames et Messieurs, avec mon équipe et en y mettant tout notre souffle, nous allons continuer à changer la Ville.

Vive Laon, vive la République !

Antoine LEFEVRE

« Applaudissements »

 

Monsieur le Maire cède, ensuite, la parole à monsieur Hervé TELLIER.

 

Monsieur le Maire,

Je vous remercie de me donner la parole.

La première partie de mon intervention s'adresse plus au Sénateur qu'au Maire de Laon.

En effet, je tiens à dénoncer la loi électorale sur le partage des sièges, loi qui à mon sens est antidémocratique, en attribuant à la liste sortie vainqueur des urnes, 83% des sièges à pourvoir.

Votre liste a obtenu 4.512 voix contre 3.161 voix pour l'ensemble des listes d'opposition, il n'y a donc que 1351 voix d'écart qui, à mon avis, ne justifient pas les 29 sièges pour votre liste contre les 6 pour l'opposition.

Je le rappelle cela n'est pas de votre fait, et je suis bien trop respectueux du suffrage universel, que certains ont bafoué en ne votant pas, de la démocratie et de la république pour m'autoriser la moindre contestation de votre élection.

Cependant, et cette fois ci, c'est au Maire que je m'adresse.

Je parle au nom de la liste de UNE AUTRE VISION DE LAON qui représente 5,58% des suffrages exprimés. Afin de mieux représenter nos électrices et électeurs qui nous ont accordé leur confiance et afin d’œuvrer encore plus efficacement dans mes fonctions d'élu, je sollicite un poste d'adjoint au Maire.

Le nombre d'adjoints décidé par la loi est au maximum de 10, la nomination des personnes sur ces postes relève de la seule compétence du Maire et de son équipe.

Dans un souci de démocratie, je pense que ma demande est justifiée.

Je remercie l'assemblée de son écoute et laisse cette demande, monsieur le Maire, à votre attention.

 

Monsieur le Maire donne, ensuite, la parole à monsieur Damien DELAVENNE.

 

Monsieur Damien DELAVENNE.

MonsieurDELAVENNE tient à adresser, au nom de sa liste, au Sénateur-Maire et à son équipe, ses félicitations et à assurer qu'au cours des six prochaines années lui et son équipe travailleront, de façon constructive, dans l'intérêt des laonnois et de la Ville.

Monsieur le Maire remercie pour ces félicitations et pour les indications concernant le souhait de travailler de manière constructive. C'est tout à fait conforme à ce que monsieur le Maire a pu déclarer précédemment et dans la tradition de dialogue et d'écoute au sein du conseil municipal de LAON, l'objectif de tous étant de servir les laonnois, la ville de LAON et ses intérêts.

S'agissant de la double interpellation de monsieur TELLIER, il rappelle, en tant que législateur, que les règles d'élection des conseillers municipaux découlent des dispositions du Code électoral et du Code général des collectivités territoriales qui ont été profondément remaniées par les lois Deferre sur la décentralisation en 1982-1983 et qui, aujourd'hui, garantissent une représentation des listes d'opposition au sein du conseil municipal, le but étant de dégager une large majorité pour l'équipe qui a le plus reçu la confiance des électeurs.

L'opposition est, toutefois, représentée en nombre insuffisant selon monsieur TELLIER mais tout ceci se fait sur la base de 35 élus du conseil municipal.

S'agissant de la possibilité de prévoir un poste d'adjoint pour l'opposition, monsieur le Maire fait remarquer que ce qui est possible en ruralité, puisque monsieur TELLIER l'a expérimenté avec succès dans une autre collectivité, n'est pas envisageable dans une collectivité de l'importance de LAON où la municipalité correspond au « gouvernement » de la Ville. Par définition, il doit y avoir une filiation totale par rapport au projet établi par la nouvelle majorité.

Par analogie, monsieur le Maire considère que le conseil municipal est le parlement de la Ville et que c'est en son sein que chaque élu peut s'exprimer.

C'est pourquoi il présentera une liste de 10 adjoints élus au sein de son équipe et invite, donc, les conseillers municipaux, au préalable, à délibérer sur le nombre d'adjoints à élire.

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